Qu’est qu’un psychologue clinicien ?
Le titre de psychologue est défini par la loi n°85-772 du 25 juillet 1985 et s’obtient à l’issue d’un Master 2 (bac +5) de Psychologie ou via un diplôme de Psychologue délivré par l’École de Psychologues Praticiens. Aucun professionnel ne peut se revendiquer psychologue sans ce diplôme.
Le psychologue clinicien a, quant à lui, décidé d’axer son travail et sa recherche sur la prise en charge des personnes en souffrance psychique (du grec clinicos signifiant « au lit du malade »)
Le psychologue d’orientation analytique doit être supervisé dans sa pratique. Cela signifie qu’un de ses pairs l’accompagne après les séances pour le seconder dans l’élaboration qui accompagne la thérapie.
Le psychologue clinicien est soumis au secret professionnel : “ce qui se dit dans les séances ne sort pas du cabinet du thérapeute”. La non-assistance à personne en danger étant la seule exception, à aucun moment l’identité de ceux que nous suivons ne peut être révélée.
Qu’est-ce que la thérapie analytique ?
La psychothérapie est une démarche qui vise, par une approche psychologique, le traitement des symptômes et le développement personnel.
La version analytique a en commun avec la psychanalyse la référence à l’inconscient psychique et la prise en compte de ses manifestations. En revanche, elle s’en différencie sur d’autres points, à commencer par le face à face, qui définit une nouvelle relation patient thérapeute non plus dans la neutralité, mais la bienveillance.
Un dispositif de paroles est créé par le thérapeute permettant aux affects douloureux, aux conflits ou aux fantasmes de trouver une modalité d’expression. C’est la verbalisation qui en elle-même est thérapeutique, le travail qu’elle sous-tend et enfin l’interprétation éventuelle du thérapeute.
Une psychothérapie analytique est donc une thérapie « par la parole ». Elle consiste dans le fait de déployer ses pensées, réfléchir aux processus, analyser et se remettre en question dans un échange en avec le thérapeute et ceci dans le but d’agir sur des symptômes (des manifestations de l’anxiété par exemple, ou une phobie) en cherchant la cause pour ensuite modifier les modes de fonctionnement associés (addictions, troubles alimentaires, relations aux autres…) ou encore afin de diminuer une angoisse qui perturbe le quotidien.
Comment se déroule une séance ?
Patient et thérapeute travaillent en face à face sur une durée de 45 minutes environ.
L’attitude du thérapeute est bienveillante : il renvoie une image de nature sécurisante et structurante, il pratique une écoute active, aide à démêler, à lire entre les lignes.
Pour cheminer dans cet exploration de lui-même, le patient parle, verbalise ses doutes, ses questionnements, évoque ses rêves et ses lapsus, librement ou en association libre.
Par le biais de l’ écoute, de la reformulation et de l’interprétation, le psychologue d’orientation analytique aide le patient à construire ses propres pistes de résolution.
C’est une méthode de traitement non chimique, il n’y a pas de prescription médicamenteuse.
A l’identique de la psychanalyse dont il reprend les concepts, le travail du thérapeute porte sur l’inconscient, les structures du passé et l’interprétation du matériel verbal proposé par le patient. Les interprétations et l’image renvoyées par le psychothérapeute sont les outils fondamentaux de la pratique durant la séance
Formuler l’énigme que l’on porte est une première étape pour le patient, qui sera plus tard en mesure de trouver bien des solutions par lui-même.
Un des éléments essentiels d’une thérapie analytique, est la relation très riche qui se noue entre le patient et son thérapeute : le transfert. Cette relation est aussi faite des relations passées que le patient a eu avec des personnes très proches, comme avec ses parents par exemple. C’est en comprenant ces relations et leurs raisons que les difficultés et les conflits rencontrés, présents et passés, peuvent être dépassés.